FAQ

  Quelle est la différence entre l’isolation acoustique et la correction acoustique ?
L’isolation acoustique vise à réduire la transmission des bruits d’un espace vers l’autre au travers des complexes constructifs. La correction acoustique vise à réduire la réverbération des sons émis à l’intérieur d’un espace. L’objectif sera atteint au moyen de matériaux présentant des propriétés différentes. Une isolation acoustique performante sera atteinte au moyen de matériaux lourds et élastiques apportant un effet Masse-Ressort-Masse élevé tandis que la correction acoustique sera réalisée au moyen de matériaux absorbants, souples et aérés.
  Quelle est la différence entre les bruits aériens et les bruits d’impact ?
Les bruits aériens sont des bruits transmis par l’air et qui se propagent au travers des structures d’un bâtiment. Ils peuvent s’entendre dans un local alors qu’ils sont générés dans le local voisin ou à l’extérieur du bâtiment. Il peut s’agir d’une conversation, d’un instrument de musique, d’un téléviseur, d’une soufflerie, etc.

Les bruits de choc ou bruits d’impact sont des bruits générés par contact direct sur une structure. Ils engendrent une vibration qui se propage dans les murs, les plafonds ou les sols.

Des sources typiques de bruit de choc sont les mouvements de chaises, les portes qui claquent, les coups sur les murs, les bruits de pas ou les équipements techniques qui vibrent.

Chaque source de bruit s’atténue de manière spécifique.

  Existe-t-il une norme de l’acoustique de l’habitat ?
Depuis 2008 une nouvelle norme nationale NBN-S01-400-1 s’applique à tous les logements neufs ou rénovés pour lesquels un permis d’urbanisme a été demandé après la date de mise en vigueur, le 29 avril 2008. Plusieurs indicateurs acoustiques y sont précisés, ainsi que leurs procédures de mesures.

La norme NBN-S01-400-1 couvre tous les aspects de l’isolation acoustique, tels l’isolation au bruit aérien, l’isolation au bruit de choc, l’isolation au bruit aérien des façades (et toitures) ainsi que le niveau sonore des installations techniques.

  Existe-t-il une classe feu pour les isolants acoustiques ?
La résistance au feu caractérise le comportement au feu d’un ouvrage. Lors du développement d’un incendie, les éléments de construction doivent continuer à jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l’action du feu, au moins le temps de permettre l’évacuation des occupants et l’intervention des secours.

Tous les matériaux de construction peuvent être caractérisés par une classe de réaction au feu définie selon une méthode précise. Depuis le 1/12/2016, seule la classification européenne de réaction au feu est en vigueur. Elle distingue sept classes principales (A1, A2, B, C, D, E et F). Les matériaux incombustibles appartiennent à la classe A tandis que les matériaux les plus inflammables sont classés F.

Deux sous-classes définissent le niveau de dégagement de fumées et de formation de goutelettes et de particules en feu.
Les meilleurs matériaux ne doivent pas contribuer à la propagation du feu en cas d’incendie.

  Quels indicateurs acoustiques permettent de définir la performance d’une isolation acoustique ?
Suivant le type de bruit, plusieurs indices sont définis par les normes en vigueur.

Ainsi pour les bruits aériens, l’indice d’affaiblissement acoustique mesuré en laboratoire (Rw) reflète la performance d’une structure dans des conditions standardisées. Dans le cas d’une mesure sur site, l’indice d’isolement acoustique standardisé DnT,w sera utilisé. Cet indice diffère du Rw (C, Ctr ) car il tient compte du volume du local de mesure et de sa réverbération propre.

Le résultat peut varier aussi en fonction des conditions d’installation sur chantier et par les transmissions latérales dans la structure du bâtiment.

Pour les bruits de chocs, l’indice Ln,w définit le niveau de pression pondéré du bruit de choc normalisé perçu dans la chambre d’essais d’un laboratoire de mesures acoustiques. De même, l’indice L’nT,w caractérise le niveau de pression pondéré du bruit de choc reçu dans une pièce en conditions réelles.

  Comment atténuer les vibrations perçues dans l’habitation ?
Les bruits aériens, les bruits de chocs et les bruits des installations techniques peuvent générer des vibrations qui peuvent se propager dans la structure d’un bâtiment sur une distance élevée. L’utilisation de bandes de désolidarisation viscoélastiques permet de découpler les structures et d’empêcher les vibrations de se propager en absorbant leur énergie.
  Peut-on superposer plusieurs couches d’isolants ?
Chaque type d’isolant acoustique présente un profil de performance qui varie en fonction des fréquences du bruit. La plupart des matériaux présente une fréquence critique à laquelle la performance chute. La superposition de différents matériaux permet de compenser la fréquence critique d’un isolant par la capacité d’isolation d’un autre matériau à cette même fréquence.

Ceci permet d’atteindre des performances très élevées sur tout le spectre des fréquences.

Dans certains cas, la pose de plusieurs couches est même préconisée pour couvrir des nuisances acoustiques spéciques.

La superposition en couches croisées permet également de réduire le risque de formation de ponts acoustiques.